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« Aimer la littérature, c’est s’intéresser aux mots qui sont les petits moteurs de la vie. »
The last ship
La dernière date de l’année méritait bien une “news”. D’autres auraient sans doute préféré se voir offrir un calendrier personnalisé du type “Les Dieux du Stade”. Désolés les filles, mais la concurrence eut été terriblement déloyable envers nos amis rugbymen du Stade Français, un peu légers physiquement comparés à nous, avouons-le. Question d’alimentation. Tous les hommes ne peuvent se vanter de porter si bien le string… surtout en hiver.
C’est donc la fesse fraîche que nous enfilâmes en un temps record notre tenue de compétition dont le pantalon fut par sécurité laissé déboutonné en prévision du repas intégral qui allait nous être servi. Comme dit le vieil adage, “Ventre affamé n’a pas d’oreille”. Et notre ouïe allait être plus perçante que jamais. Encore une fois l’ami Philou, passé maître dans l’art du toca-manetes, parvint en un simple sourire à négocier une assiette de fromages non prévue initialement dans le menu des artistes. Ainsi qu’une bouteille de rouge boisé supplémentaire, deux magnums de champagne, une bouteille de Get, quelques verres d’eau pétillante naturelle et enfin sept cafés gourmands arrosés. Histoire de vérifier in situ si le Destop Entretien Canalisations se révélait aussi efficace que le vantait la réclame. Pas vraiment pour être honnête. Sauf peut-être si on tire la chasse à mi-parcours. Procédé plus connu dans le jargon du Système sous le terme “envoi en demi-chronopost”. Souvent utilisé dans les campings. Redoutable sur les installations turques. A ne pas confondre avec le “contre-flip”, technique déjà longuement évoquée dans un précédent chapitre et sur laquelle nous ne reviendrons pas. Bref.
Repus, nous risquions de nous trémousser comme des statues. Corrolaire de l’adage. Pour notre ingénieur des machines, qui tel un Jabba the Hutt au top de sa forme ne bouge que très rarement de son fauteuil de ministre, ce n’était pas vraiment alarmant. Pour les autres membres de l’équipage en revanche, cela risquait d’être beaucoup plus problématique. C’est alors que le cerveau de l’Amiral Philou entra en ébullition. En moins de cinq centièmes de seconde (encore plus rapide qu’X-Or pour enfiler son scaphandre de combat quand il doit aller marraver du C-Rex dans la dimension parallèle… pour finalement se rechanger juste après – jean blanc moulant, santiags et cuir marron – et aller faire l’asdé dans son 4x4 Santana) le fin stratège mit à profit toute sa science et sa longue expérience pour opérer un changement de programme de dernière minute. Et de s’exclamer : “Les gars, j’ai finalement décidé de commencer le set par ”Une autre histoire”. On pose. Le temps de digérer les mignardises. Et après ça, on envoie la purée… Tous à vos postes !”.
Quelques pas de Zavatta et harmonies vocales plus tard, le vaisseau Sans Interdit avait atteint sa vitesse de croisière. Pour le plus grand plaisir des passagers. En attente de la prochaine escale… Bonnes fêtes et meilleurs vœux à tous !
SOVTEK Tube 12 AX7
En ce jour de fête nationale, la tête du 2 corps Marshall décida de faire des siennes. En effet, la procédure de désactivation du stand-by entraîna un grillage instantané de l’étage de pré-amplification. Diagnostic express établi par l’ami Francky qui loin de son atelier, semblait un peu désorienté, n’ayant pour seul outil qu’un palillo et un tire-bouchon de gaucher dont le filetage monté à l’envers permet de pouvoir visser et dévisser en contre-flip… enfin, je t’expliquerai Popeye.
L’affaire était grave. Pour vous donner un ordre d’idée, sachez qu’un baffle Marshall sans sa tête d’amplification, c’est un peu comme Goldorak sans sa soucoupe qui veut rentrer à la base pour raillave. Ca ne fonctionne pas ! A ce sujet, j’ouvre une petite parenthèse que je referme juste après.
(Savez-vous pourquoi Actarus fait 2 tours complets sur lui-même pendant la procédure d’arrimage ? Tout simplement parce que s’il ne faisait qu’un tour et demi, il se retrouverait assis à l’envers dans le cockpit de la soucoupe. Difficile de piloter dans ces conditions. Déjà qu’il n’y a pas la direction assistée sur le modèle de 1982. En revanche, elle est de série sur le modèle de 1985. Tout comme le RDS. Et l’accélérateur a remplacé la pédale de frein… Et splash le Golgoth 1104 ! Enfin, je t’expliquerai Popeye).
La cellule de crise Zouaves66 se réunit aussitôt pour centraliser les différentes informations et établir une stratégie de gestion de la catastrophe. Un aller-retour aux studios Can Joan semblait être la meilleure solution. Joz démarra la CCTA (Clio Cibi avec Téléphone d’Astreinte).
Quelques 50 minutes plus tard, le Commando était de retour. Juste à l’heure pour déguster la fideua préparée par les Anciens. Sous le soleil catalan. Eclatant…
Droit Obut
Comme pour marquer l’arrivée imminente du printemps, toute l’équipe du Système sans Interdit, célèbre boys band cosmopolite 100 % catalan, programma une petite escapade extra-muros. Histoire de voir à quoi ressemble la périphérie du Centre del Món.
Les gens mangent-ils de la boutifarre de chez Colomer ? Conspuent-ils de toute leur force le buteur de l’équipe adversaire qui s’apprête à taper une pénalité ? Honnissent-ils ces putains de touristes désorientés de la merde qui cherchent leur itinéraire l’été sur les routes du littoral ? Sont-ils des adeptes ou bien des fervents opposants aux haricots blancs dans l’ouillade de pagès ? Tirent-ils à la raspaille ou bien plein fer comme Momo Janin ? Les quadras sont-ils plutôt branchés Al Corley ou Rick Astley ? Savent-ils que le Compte de Dracula était adulé par le peuple des Carpates ? Penchent-ils majoritairement pour une probabilité de 1/2 ou bien de 2/3 dans le problème de Monty Hall ? Les vieux pissent-ils en contre-flip(1) comme chez nous ? Il fallait tirer tout ça au clair. Et pour tenter de répondre à ces questions toutes aussi existentielles les unes que les autres, tel un Christophe Colomb (célèbre catalan lui aussi) décidant de prendre la route du Nouveau Monde, nos chers petits Zouaves firent cap vers l’est. Direction la cité phocéenne… Massilia… capitale de la Culture 2013 !
La tâche s’annonçait néanmoins ardue. D’autant plus que Philou avait eu la lumineuse idée d’acheter des maillots du PSG pour soit disant prendre un cliché choc devant le vieux port. Il nous avait annoncé la nouvelle quelques minutes seulement avant le départ en insistant sur le fait que « le comique est tragique ». Même que c’est Ionesco qui l’avait dit. Et nous, en bons moutons de Panisse, on avait marché. Hélas, nous n’eûmes pas l’occasion de jouer les reporters de l’extrême. « Timing trop serré les gars ! » nous rappela comme souvent Cala l’ange gardien tandis que Belzébuth-Galéra tentait de nous convaincre du contraire en nous faisant miroiter un apéritif anisé en terrasse, généreusement offert par les établissements Agostini. Pas de détour par la canebière…
Nous arrivâmes sur the landing zone avec trois heures d’avance. Le temps d’installer le light, refaire les soudures des embases cinq points du splitter, repasser derrière Joz pour câbler le d&b correctement, fixer du velcros sous le tout nouveau système HF especial « Alors, on part à la chasse ? » et enfiler les strings… nous voilà fin prêts à déguster une… bouillabaisse. Sorte d’ouillade locale à base de poisson. Point de boutifarre de chez Colomer donc… La première interrogation était levée !
(1) La technique complexe du pouce en « contre flip » a été étudiée et minutieusement détaillée par F. Marcos dans un ouvrage en deux tomes parus aux éditions Lefebvre Sarrut. Tome 1 : « Le pouce en contre-flip sur mon Opinel : l’art de découper mounas, truffes, fromages à pâte dure et champignons ». Tome 2 : « Le pouce en contre-flip sous ma pistole : je pisse, je biffle et je flappe en toute sécurité ».
Entonces
Sujet : rédigez un texte d’une vingtaine de lignes dans lequel vous raconterez votre journée de samedi. Vous utiliserez à cette occasion l’adverbe « entonces » étudié en classe.
Samedi à Baho, il faisait pas chaud. Entonces, on a mis les anoraks.
Bastià est arrivé en retard car il était au tournoi de foot à Elne. Entonces, il a perdu 2 points matos. Mais il les récupérera cet été.
Du coup, c’est Parasco qui s’est chargé de récupérer le camion. Entonces, il a eu une rallonge de 20 € sur sa paye. Il a décidé de les mettre de côté en vue d’acheter une nouvelle voiture. En effet, sa Clio a 304000 km au compteur. Entonces, elle ne va pas tarder à lâcher.
Cala a réussi du premier coup à faire passer le câble multipaire par-dessus les poutres de la salle Evora. Entonces, il a été surnommé « le roi du lasso » et on lui a offert un disque de country.
Francky avait amené sa nouvelle Gopro Hero 3 avec son kit de fixation. Malheureusement, il a pas bien compris comment l’attacher. Entonces, tout a été filmé de travers. Par chance, quelques rushes tournés dans les loges restent exploitables. Comme par exemple la séquence où Joz fait pipi.
En parlant de Joz, il était censé passer de la musique rétro entre le fromage et le dessert. Mais il écoute jamais rien et en fait toujours qu’à sa tête. Entonces, il a mis du zouk.
Galéra nous a avoué que seuls les batteurs allemands jouaient du tango. Entonces, il a jamais joué de tango. C’est normal car il est espagnol.
Philou a présenté Parasco en disant qu’il était mi-homme, mi-bouddha, mi-babau. Il s’est trompé car un demi, plus un demi, plus un demi, ça fait un homme et demi. Et Parasco n’est pas la Merluche. Il aurait fallu utiliser des tiers. Entonces, Philou doit réviser ses fractions.
Voilà ma journée de samedi. J’ai bien respecté les consignes. Entonces, j’espère que j’aurai une bonne note.
20 mètres auto-reverse
« Mais c’est quoi ce que vous foutez à traverser comme ça la scène en travers ? C’est quoi ce délire ? » interrogea, intriguée, la jeune demoiselle. Tenter d’expliciter sur le champ en quelques mots le véritable exploit sportif que nous venions d’accomplir quelques instants auparavant eut été peine perdue. D’autant plus que la camarade avait certainement dû s’envoyer quelques verres de trop dans le coco (« camarade »… « coco ».. tagada, pouet, pouet !).
Voici donc quelques explications, nécessaires semble-t-il, concernant le… 20 mètres auto-reverse !!
Comme vous le savez sans doute le 20 mètres auto-reverse, à l’instar du rugby à 7, sera discipline olympique à Rio en 2016. Ce sport à haute exigence technique consiste à effectuer un aller-retour sur la largeur d’une scène de 10 mètres de large le plus rapidement possible tout en respectant un écart d’un mètre maximum entre chaque foulée. C’est ce qu’on appelle plus communément l’allure « auto-reverse » ou encore allure « Ducon ». Disputée généralement en une seule manche (voir cas particuliers), celui des deux coureurs qui parvient à rejoindre le premier son point de départ, appelé la « base », est déclaré vainqueur. Il remporte alors 6 blancs d’oeufs et 6 huîtres. Cette récompense porte le nom de « menu du grand North ».
Cas particuliers :
– Le « calbot » : si pendant la course (à l’aller comme au retour), l’un des deux coureurs parvient à tirer un calbot dans la nuque de Philou, il marque un point. S’il finit second de la course, une deuxième manche est alors nécessaire pour départager les deux participants. En revanche, le « tireur de calbot » qui termine premier remporte bien entendu l’épreuve.
– Le « home-run » : si pendant la course (à l’aller comme au retour), l’un des deux coureurs parvient à arracher la perruque de Philou, il est déclaré vainqueur quelque que soit son classement final.
Ce sport compte actuellement 2 licenciés. Francky et Bastià sponsorisés respectivement par Slazenger et Trévois.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez visionner la vidéo « caméra embarquée » de la finale du 20 mètres auto-reverse qui s’est déroulée au Palais des Expositions de Perpignan le 24 octobre 2013. Francky a été sacré Champion du monde pour la troisième année consécutive avec un chrono époustouflant de 6,14 secondes (nouveau record du monde !).
La biffle
C’est à 10h précises que nous avions décidé de nous rejoindre en ce samedi classé rouge par Bison Futé. Le point de ralliement avait été fixé au péage Nord. Pour des raisons essentiellement sentimentales voire superstitieuses. Car au Nord… c’était les Corons ! Et tandis que nous quittions notre cher et tendre pays catalan, nous nous mîmes à fredonner comme d’un seul homme le tube du très regretté Pierre Bachelet. Comme pour nous préparer psychologiquement à une issue possible de la fin de soirée qui nous attendait à quelques 305 km de là. Issue que nous redoutions… presque autant qu’une partie de Kikiyou !
À la surprise générale, le trafic plutôt fluide nous permit d’arriver en avance sur zone, au Château de Saint Loup. Après avoir minutieusement installé le matériel à l’intérieur de la salle de mariage – ce qui paraît logique – nous prîmes le temps de piquer une tête dans la somptueuse piscine du domaine suivie d’un concours d’abdos et d’un petit somme réparateur. Dur, dur… la vie d’artiste !
Philou réveilla ses troupes à 19h30. Les invités étaient arrivés et nous devions sonoriser l’apéritif. Ambiance Air, Cassius, Phoenix et autre St. Germain. Bref, tout ce que Parasco adore. Le temps de faire une superbe photo quelque peu gâchée hélas par les oreilles de Matthieu Lièvremont (aïe, je sens que je vais la regretter celle-là !), nous voilà dans la grand salle. Grosse chaleur… grosse résonance… Cala mit alors à profit toute l’expérience qu’il avait pu acquérir durant ses nombreuses années de sonorisation. Et à l’instant même où l’arbitre biffla la mi-temps, il nous proposa de jouer à l’extérieur de la salle où une petite fraîcheur aquitaine ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Tout comme l’ensemble des convives qui terminaient alors leur fromage. Le vieux grizzli des cavernes avait encore une fois vu juste. C’est dehors qu’allait se tenir le dance floor !
La fête ne se termina ni par les Corons, ni par un Kikiyou. C’est une partie de belote comptoir qui clôtura la soirée. Initiée par l’ami Matthieu. Celui avec les drôles d’oreilles. Qui avait apporté pour l’occasion son plus beau jeu de 32 Ducale claquantes. Partie perdue = bière bue. Bastià s’inclina sur un cinglant 4-0 qui le ramena à la triste réalité : si tu sais pas bluffer… va plier les câbles. Ça, il savait faire…
Ollada !
Le débat fut lancé la semaine précédent l’événement. Quelques jours seulement avant l’annonce faite à grand coups de « Allô ! Allô ! » par notre petit Fifi Oui-Oui à la tronche de frangipane. « Y a-t-il des haricots blancs dans l’ollada » ? That’s the question ! L’Eclipse aurait sans doute déshérité son propre fils sur le champ s’il avait appris que c’était ce dernier en personne qui avait osé infirmer cet axiome culinaire ancestral. Il aurait pu par ailleurs philosopher des heures durant sur la spécificité de ce qui constitue une véritaple ollada et la différencie d’un vulgaire pot-au-feu ou autre garbure de Bagnères de Bigorre. Mais Philou mit tout le monde d’accord grâce à un printscreen éclair de son iPhone posté sur Facebook. Comment avait-il donc réussi cette prouesse technique ? Lui, le réactionnaire anti-nouvelles technologies, l’habitué de l’agenda « à l’ancienne » dans lequel se débattent inlassablement programmes de concert manuscrits, devis, factures de Peugeot Millas, emballages de carambar, coupons de réduction de « Petrole Hahn » (2 achetés – 1 gratuit), carte de visite de la Route de Tanger, anti-sèche des déclinaisons latines, ordonnances d’Hydragel … ? Nul Zouave n’en revint pour le coup ! Sidérant le nabot !
La potée fut donc servie dans les règles de lard. Seb Lopez avait était volontairement éloigné du chaudron durant toute l’après-midi. De peur de retrouver des boulons à la place des mongetes ou autres durites en guise de botifarres. Les 300 invités assis à table se régalèrent. Parasco en prit même trois « platas » remplis à ras bord, bien qu’averti des dangers du « manger trop gras » et des crêpes au sucre qui l’attendaient pour le dessert. Certains privilégiés, Muriel en tête, purent même profiter d’un pot de Nutella surprise dont l’espérance de vie après ouverture fut ce soir-là réduite… à néant !
Derrière les paravents se trouvait la scène. Installée pour deux heures de concert à fond les gamelles. Histoire de digérer et de se préparer à danser un « Vem Dançar Kuduro » endiablé envoyé par DJ Joz, le roi des platines et accessoirement du colombo de poulet.
Quelques squats de Cala et moonwalks de Michael Jackson en personne plus tard, le clocher sonna 6 heures.
Le temps de charger le Boxer, de le rentrer au garage et de ressortir le camion benne, nous voilà partis aux « rabasses ». Quasi direct dans la foulée ! Juste le temps de prendre un Nespresso (avec capsule non usagée). Faudra bien faire griller cet été ! Et avec autre chose que des bûches de chêne…
Commis sert magret
50 kg de connerie (ok… même un quintal s’il veut !)
20 cL de talent (ça, ça se discute…)
2 kilos de son (ok… bientôt 4 !)
une demi-livre d’années 80 (ça fait quoi ça ? les années 40 ?)
une pincée de perruques et de poivre du moulin (ok… atchh… choum !)
quelques grimaces (no problemo, hein Francky ? Espèce de débilum profondicum)
4 mL de répétition (0,5 mL, c’est bon ?)
tourné-retourné sur la planxa comme le thon de Marcel (comm’ un ‘teack ‘hilippe !)
servi à des gens qui ont le « ziuziu » (sinon… ils ont qu’à boire… ces cons !)
et si le traiteur est un « botch » alors nul doute que l’all-i-oli montera (mais attention, pas d’oeuf ! Sinon c’est de la mayonnaise !)
Après cette lecture solennelle, Philou lança un regard vers le ciel, histoire de saluer une dernière fois Larry Hagman, avant de s’exclamer : « la partie que tu maîtrises pas en fait, c’est les gens… et le traiteur ».
Il se trouve que ce soir-là, les 50 invités venus célébrer l’anniversaire du désormais quadragénaire Hervé étaient en forme olympique (moi j’ai dit que c’était parce qu’il y avait plein de profs dans l’assemblée mais tout le monde a rigolé… alors je dirai plus rien… fuck !). Quant aux serveurs et au maître des lieux… putain… la grande classe ! Tel un blues brother, Pascal tomba même la toque… enfila ses lunettes noires… et son harmonica… pour venir nous rejoindre sur scène. Home… sweet home… Chicago…
Parce que Collioure
Si mes souvenirs sont exacts, la scène se déroule sur une piste d’atterrissage. Type « Llabanera ». Dans ce cadre idyllique se tient le pilote de l’avion. Un superbe gigot ! Il laisse échapper par mégarde sa paire de lunettes. Une charmante hôtesse de l’air qui passe là par hasard se baisse pour les lui ramasser. Suspense ! Alors qu’elle se relève, elle perçoit les essences du parfum « for mâle » qui se dégagent de sous la chemise de notre commandant de bord et qui ne tardent pas à emplir littéralement ses nasaux. Scénario époustouflant ! Elle l’imagine alors torse nu dans la salle de bain, pectoraux magnifiquement dessinés (style Bastià), en train de se décocher une rasade d' »Axe » à vous trouer la couche d’ozone. Retour sur le bitume. Leurs regards de feu se croisent. Il lui sourit laissant apparaître sa dentition ultra-bright et laisse tomber, volontairement cette fois-ci, la paire de Ray Ban. Et là ! Chose que je n’ai jamais comprise, cette courge se rebaisse à nouveau !
Bref… Tout ça pour en venir où ? Ah oui… la morale de l’histoire : « Laissez le charme agir ! » C’est ce que nous avons pensé en revoyant Collioure à l’occasion de la Saint-Vincent. La cité magique. The precious little catalan diamond. Qui nous boudait depuis plusieurs saisons. Qui jadis avait fait de nous des héros… au pied de l’olivier. Nous la retrouvions 4 ans plus tard. Et 300 mètres plus loin. Toujours envoûtés par sa grâce inaltérable.
Cala veut pas…
« En mai, fais ce qu’il te plaît ! », disait ce vieu chameau de Zaratoustra. La fine équipe du Système en prit note et choisit le bord de mer pour se produire dans une petite baraquette en cette fin de mois somme toute frisquounette(1). A peine arrivés sur les lieux, le cadre somptueux décoiffa littéralement fraï Francky(2). Lui qui s’impatientait de faire péter slaps et pops sur sa toute nouvelle Steelcaster Bass Rust O Matic façonnée par l’ami Trussart prit néanmoins le temps de se poser. Pour s’extasier devant Mère Nature. Et siroter par la même occasion un petit rosé pas dégueu de chez Dom Brial. Bastià et Joz n’étaient pas encore sur zone et cela commençait à l’inquiéter. Les deux lascars revinrent aux alentours de 18H30 avec deux groupes électrogènes sous le bras loués pour l’occasion. Cala avait en effet merdé grave dans l’organisation logistique sur ce coup-là mais ses deux comparses avaient su maîtriser la situation. Le grand dadet leur était à présent redevable et commençait à transpirer à grandes gouttes et à s’arracher la peau du cou à l’idée de devoir aller commander tout seul deux pressions bien fraîches au bar pour remercier comme il se doit ses acolytes. Ces derniers qui connaissaient bien l’animal décidèrent de lui infliger le gage humiliant et cruel qu’il redoutait tant. Joz culpabilisa malgré tout. « On n’y est pas allé un peu trop fort, Bastià ? ». Et le Baixanenc de lui objecter, d’un calme olympien : « Cala veut pas nous servir l’apéro. Mais crois-moi, l’apéro, il nous le servira ! ». Les minutes qui suivirent lui donnèrent raison.
(1) néologisme bastianenc obtenu par contraction des substantifs frisquette et foufounette.
(2) La superbe anacoluthe ne vous aura pas échappé.
À chacun sa préparation
« Été chargé ! Apoulit amb el Get ! » s’exclama le vieil Indien de Peyrestortes. Celui que la troupe du Système Sans Interdit consultait chaque printemps pour ses prédictions n’était plus tout jeune et à vrai dire, il commençait à perdre un peu la boule. Imaginez un peu : il avait pronostiqué la victoire de Clermont en finale en 2009. Mais les Zouaves faisaient malgré tout perdurer la tradition et continuaient à lui rendre visite. Superstition sans doute. En attendant, il aurait certainement raison cette fois-ci. Et il allait falloir se préparer à aspoulser !
Vous bouvez Mangoulé ?
Le Roi de la jungle
Aïe, aïe, aïe !
Vigneron ou viticulteur ?
Cuisine maison
Conclusion de B.M. : « Est apré quan sa cété fini cété coule pasquon a pu chimé aux bar. Hé ! Hé ! »
Frites !
Talking in your slip
D’une bière deux coups. On a fêté les 40 ans et le mariage de Dédé. Dédé de Camélas. Des invités du tonnerre. Venus de Metz ou bien du Var. Debouts sur la piste jusqu’à six heures du matin ! Bastià a fait cracher sa toute nouvelle Gibson SG pour l’occasion. Et étréné son zlobard Éminence. Francky s’est pris pour Metallica. Basse aux chevilles et secousses incessantes de la boîte crânienne. Cala a reçu une véritable ovation de la part du public. Pour la qualité du son. Et pendant qu’Éric assurait comme un narvalo aux platines à coups de Fake, Romantics ou autre Fox the Fox, Phil s’octroyait quelques pas de « danse Zavatta » tandis que Parasco jetait ses pelures de mandarines sur le toit de la clio de B.M.. Il devait sombrer d’une overdose d’agrumes quelques minutes plus tard dans les loges et s’affaler lamentablement sur le canapé comme le vulgaire et insignifiant étron qu’il a toujours été. Son réveil en fut d’autant plus douloureux. Cordes vocales en open-tuning de clé d’ut et un dérangement intestinal à faire vomir la grande Crado des Fraggle Rock. Nonobstant ces menus désagréments, c’est dans une formidable ambiance, mi Dragons Catalans mi jantes alu, que la soirée se termina. Avec le lever du soleil. En ces terres arides. Mais terriblement accueillantes. Dieu que les Aspres sont belles !
Tu l’as toi le bouton anti-reverb ?
Le Système est de sortie pour un anniversaire. Malgré sa console O2R96 haut de gamme, Cala parvient difficilement à compenser l’épouvantable acoustique de la salle. Il doit même à la demi-heure de jeu baisser le volume des retours qui bavent sur la façade. Du jamais vu ! Coup de gueule du Batteur Mentholé qui voit là disparaître ses derniers espoirs de repères dont il ne percevait déjà plus que la vague silhouette suite à une panne d’accu. La guigne ! Il parviendra néanmoins à tenir le tempo et maîtriser ses nerfs. Aidé par la San Miguel. Panne de Get. La poisse ! Après un dernier « Highway to Hell » certes un peu timide, les Zouaves s’en tireront finalement avec les honneurs. Et les compliments d’un public conscient du mauvais état de la pelouse.
Rocco Torero
Chacun devait apporter « The idea of the nouveau morceau ». Et il y eut, avouons-le quelques bonnes surprises comme Yves Montand (La bicyclette), William Sheller (Rock’n Roll Rocco) ou encore le générique de « Denver le dernier dinosaure » version Aerosmith… mais chuttt… n’en dévoilons pas davantage…